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Prenons le temps d'aller au Brésil...
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11 octobre 2014

Les Cavalhadas

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P1140297Voilà plus d’un siècle que le Brésil célèbre « Les Cavalhadas » : commémoration festive des croisades chrétiennes de Charles Martel contre les maures datant du Vlll ème siècle . Corumba de Goias où nous nous trouvons, a perdu de son attraction depuis plusieurs années, la ville a du mal a conservé son patrimoine historique, et souffre du cachet touristique de sa voisine Pirénopolis, mais pour 15 jours, elle retrouve ses couleurs. Enfin presque, puisque les stands d’artisanat entourant l’évènement ont, au fil des années, été remplacé par des commerçants de babioles « Made in China ». La classe moyenne est tout juste émergeante au Brésil, celle-ci bénéficie d’un pouvoir d’achat inédit et consomme comme un adolescent… Heureusement, les Cavalhadas ont gardés intact leur folklore dans les démonstrations équestres qui clôturent les 3 derniers jours de la fête. Une équipe de cavaliers bénévoles « chorégraphie » l’histoire des croisades (1er jour : les combats / 2ième jour : la victoire des chrétiens et le baptême des maures / 3ième : les tournois de joute de leur réconciliation). Juca, le mari de Sandy, participe à ces Cavalhadas depuis 34 ans. Bien qu’il vive aujourd’hui à 800 km de là, il prend tous les ans 3 semaines de congés pour y amener ses meilleurs chevaux. Toute la famille fourmille autour de lui afin que son costume soit parfait. Pour cette édition, il y joue le sultan maure, privilège des doyens…

Toute la ville se rend donc dans les gradins autour de ses cavaliers et, comme toutes les fêtes populaires, c’est aussi l’occasion de se retrouver, de boire, de manger, de se pavaner avec le petit dernier de la famille, ou encore mieux de se vanter de la présence de 2 français à ses côtés.

Le Carnaval n’étant jamais loin au Brésil, les entractes du spectacle laissent place « aux mascarades » personnages burlesques traditionnels où chacun peut venir mendier quelques Réals si son costume est réussi. Difficile de savoir pourquoi cette cérémonie est si appréciée des Brésiliens… Surement parce que ceux-ci profitent de la moindre occasion pour faire la fête, l’omniprésence du  catholicisme dans le pays peut également expliquer cette engouement, mais aussi du fait que l’Etat de Goias entretient son culte équestre. Ici, les ados ne demandent plus de mobylette pour leurs 15 ans mais un cheval et les hommes adoptent le look « bottes, ceinturon et chapeau de cowboy ». Les Cavalhadas se terminent donc naturellement par un concert de « sertanejo » country brésilienne où chacun espère la prochaine édition.

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