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Prenons le temps d'aller au Brésil...
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20 décembre 2014

L'Amazonie

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La forêt amazonienne demeure rempli de fantasme dans nos têtes de voyageurs : on s’imagine vite traverser une jungle dense à la machette, scruter une faune sauvage ou rencontrer une tribu indienne…
Mais l’Amazonie, comme le reste du monde,  est malheureusement en proie à la consommation, et le Brésil n’y échappe pas. Sur notre route pour Manaus, nous nous sommes arrêtés quelques jours à Maguary au bord du Rio Tapajos. Les informations recueillies narraient la vie des communautés du bord de la rivière vivant de pêche et de l’exploitation du latex (extrait des arbres « hévéa » natifs de la forêt).  Une réserve a même été créée en 1974 pour protéger cette terre grande de 550 000 hectares et sa population de la déforestation massive. Depuis que le port de l’entreprise Cargill a été construit à Santarem, une grande partie de la région s’est converti à la culture de soja en lieu et place de la forêt. Depuis 1996, quelques villages se sont ouverts au tourisme, l’électricité est arrivée accompagnée de son lot de « progrès de la civilisation »… Le changement est alors frappant : Les habitants se précipitent maintenant pour accueillir les voyageurs dans leur salon, les novelas s’installent tous les jours dans les salons, les barques de pêcheurs sont utilisées pour des excursions sur le banc de sable au milieu de la rivière, les balades en forêt sont devenues payantes et le village dans lequel s’est ouvert deux bars, a du mal à contenir ses déchets … Même si la désillusion est brutale, nous ne pouvons pas leur en vouloir, le tourisme ici rapporte près de 10 fois plus à la communauté, l’entreprise de latex profite elle aussi des visiteurs avec la vente de sa spécialité : la sandale ! (que d’ailleurs personne ne porte dans le village…) On sent qu’une évolution aussi rapide a compromis l’identité même de la population qui se définit aujourd’hui comme « descendante d’indiens » et non « indienne », voilà toute la nuance… La forêt est, elle, toujours amazonienne et nous a offert le spectacle journalier de paresseux dormant accroché aux arbres à proximité des habitations.P1160932

WIN_20141130_150020 (2)La forêt autour de Manaus a elle, déjà connue cette révolution, le boom touristique de la coupe du monde a rajouté de nombreux lodges « all-inclusive » un peu partout, dont les tarifs étaient bien au-delà de notre bourse. L’histoire veut que l’opportunité d’y vivre quelques jours mais du côté « maitre de maison » s’est offerte à nous. Marilia, rencontrée grâce au site Coutchsurfing, possède un lodge familial au bord du lagon Acajatuba coincé entre le Rio Négro, et l’Amazone. Pour quelques jours, on profite donc de l’ambiance familiale qui règne dans cette maison sur pilotis. Maman est au fourneau, papa à l’installation de nouvelles salle de bain, et Marilia et son mari endosse le rôle de guide pour nous emmener à la pêche aux piranhas (infructueuse malheureusement) et à la visite des dauphins roses (que l’on aperçoit fréquemment jouer devant la maison).  Une sorte de séjour- woofing : on joue même le jeu d’accueillir avec eux un groupe de japonais. Cette famille tire parti de l’Amazonie (dont elle est native par ailleurs), et tente de faire partager à ceux qu’ils accueillent, leur amour et leur profond respect de cette forêt. L’activité touristique développée ambitionne aussi d’aider les communautés du lagon avec la vente d’artisanat bien sûr, mais aussi le soutien des structures  d’éducation et l’amélioration des conditions de vie des habitants.
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L'accueil des touristes en Amazonie sera t-il la solution pour sauver cette immense forêt?

 

 

 

   

 

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