Des nefs aux cargos
Plusieurs lectures accompagnent notre voyage. « L’évadé de Lisbonne » de Bruno d’Halluin suit les dernières années d’un cosmographe embarqué sur les nefs portugaises à la fin du quinzième siècle. On apprend dans ce récit documenté l’ouverture de comptoirs commerciaux en l’Afrique notamment au port de Dakar (anciennement Bezeguiche) pour atteindre par routes maritimes l’Inde. C’est au cours d’une de ces navigations qu’a été découvert fortuitement le Brésil appelé ici « île de Vera Cruz ». Les expéditions de l’époque ouvraient ainsi les premières voix de commerces et en arrière-plan celle de la colonisation. On y échangeait les richesses de chaque continent : orange, perroquet, sucre, et épices… avant d’envahir les territoires et exploiter les populations.
Naviguant sur un de ces itinéraires, nous reconnaissons les stigmates de cette mondialisation vieille de plus de 500 ans. Dakar que nous venons de quitter, est encore un point stratégique de commerce où les africains triment toujours sous l’œil arrogant des européens…