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Prenons le temps d'aller au Brésil...
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12 décembre 2014

Atins et le désert de Lençois Maranhenses

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Pourvu qu’aucune route goudronnée n’arrive jamais jusqu’à Atins. Ce village se situe au bord du parc Lençois Maranhense : 144 mille hectares de désert que le vent modèle au fil du temps. Pour y accéder, il ne faut pas louper le « toyota » collectif qui chevauche le chemin d’heure trente qui s’y rend. Le lieu est déjà très prisé des kite-surfeurs qui profitent du bras de la rivière qui vient rencontrer l’océan. Il en faudrait peu pour que Atins prenne le profil d’agence touristique qu’à déjà sa voisine Bareinhinas.

Pedro et Maria nous accueille dans leur pousada (chambre d’hote). Ils ont 150 ans à tous les deux et sont natifs du village. Le terme « natif » revient souvent au Brésil, les brésiliens restés sur les terres de leurs parents le portent comme une fierté. On nous interroge d’ailleurs souvent si, en France, nous vivons nous aussi proche de notre famille. Les enfants de Pedro et Maria sont eux partis pour la ville, c’est peut-être pour ça que l’on se sent accueillit aussi chaleureusement comme si l’on était l’un de leur. Depuis plus de trois mois que nous sommes au Brésil, nous sommes maintenant un peu plus à l’aise avec le portugais, de quoi converser avec ce couple de parents éphémères et de rire aux nombreuses blagues de Pedro.

P1160393Pour découvrir le parc Maranhenses, nous avons opté pour la marche, laissant les excusions en 4x4 aux touristes pressés. Notre guide, indispensable pour se repérer dans ce désert de dunes, est lui aussi un « natif ». L’ouverture du parc sur le tourisme a été pour lui et sa famille, une bonne alternative au métier de pêcheur. Antonio, c’est son prénom, connait le parc et ses habitants par cœur. Pas de boussole, il reconnait les dunes, se fit au soleil et au sens du vent. Sa femme, elle cuisine dit-on les meilleurs langoustines au barbecue de la région au Recanto do Atins (où on peut les trouver tous les deux…). Pour atteindre le premièr oasis, il faut partir à 3h30 du matin aux dernières lueurs de la lune afin d’éviter de trop souffrir de la chaleur. Nos 35 premiers kilomètres de marche se finissent vers 12h au premier oasis où le thermomètre est déjà grimpé à 38°C. Dans ce lieu de végétation improbable vivent plusieurs familles qui accueillent tour à tour les marcheurs avec un traditionnel « riz/haricot/poulet » et un hamac pour la nuit. La vie de l’oasis semble bien organisée : des maisons de bois, un poulailler, un quad pour se rendre à la ville, un groupe électrogène et même une école pour les 12 enfants de la communauté.

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Nous sommes toujours en saison sèche, ce qui a tarie les nombreux lagons du parc. Il nous faudra marcher encore quelques kilomètres le deuxième jour pour se baigner dans un de ces bassins d’eau retenu entre d’immenses dunes. Nos pieds d’Européens ont du mal à trouver leur appuis sur ces monts de sables mais savourent de s’enfoncer lentement pour glisser dans les descentes… Les paysages sont hypnotisant entre tout ce sable claire, ces lagons, et les traversées de mangroves asséchées. 3 jours de marches en tout, quelques ampoules, de grosses chaleurs, du vent et du silence,  il faut au moins ça pour sentir ce que peut être un désert !

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