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27 novembre 2014

Woofing 4ème et dernière partie: Au Recoin de Nature Divine

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Si Cirène, notre quatrième et dernière hôte de wwoofing pouvait vivre d’amour et d’eau fraiche, elle plongerait dans cette vie de bohème… Sa ferme s’appelle « Recanto Naturaleza Divina » soit le Recoin de Nature Divine. 12 hectares au bord de la Chapada Diamantina entre Mucugé et Igatu.

P1150458Le terrain possède deux types d’habitation. La première, dans laquelle nous sommes logés est une maison troglodyte, un « toca » comme ils disent ici. Impressionnant de dormir sous un énorme bloc de pierre ! L’autre maison a été construite avec les matériaux locaux : une structure de bois squelette l’unique pièce, on y a aggloméré un mélange d’argile, sable et paille pour composer les murs puis on les a recouvert de chaux. Le bois de la charpente est lui aussi issu du « Recanto », seules les tuiles qui constituent le toit ont été achetées. L’électricité ne vient pas jusqu’au terrain de Cirène, on vit donc au rythme du soleil. Levés entre 6h et 7h, on prend un petit déjeuner copieux avant d’aller travailler, on mange un fruit ou un casse-croute à 12h et on cuisine au feu de bois un bon repas végétarien vers 17h avant que la lumière ne disparaisse. Pas d’électricité = Pas de douche chaude non plus, d’ailleurs il n’y a pas de salle de bain, juste une douche extérieur dont il faut profiter au dernier rayon de soleil. Nous sommes priés de faire pipi dans la nature, les toilettes sèches étant exclusivement réservées pour la grosse commission… Quelques bougies éclairent nos soirées lectures avant de se souhaiter « des rêves de lumière ». Dans ce recoin de nature divine, on ne fume pas et ne boit ni alcool ni café, quelques jours pour changer ses habitudes un peu coupés du monde : une parenthèse salvatrice.

 La terre du « Recanto » est très sèche, il n’y pleut que quelques semaines par an, il faut donc quadriller la surface avec les arroseurs automatiques le plus pragmatiquement possible. L’eau disponible est puisée de la source en haut du terrain qui, elle, heureusement ne tarie jamais. Depuis 7 ans qu’elle y vit, Cirène a entreprit une reforestation intensive de sa parcelle en espérant pouvoir un jour se nourrir au fil de ses récoltes. Nous nous sommes pour l’instant régaler de différents fruits savoureux : la banane bien sûr, la mangue qui peut pousser par milliers sur un seul arbre, l’ananas dont on a découvert la plante, mais aussi la goyave, le maracuja (énorme fruit de la passion), les pitangas (petits fruit fruits acides dont la chair en forme de citrouille s’entoure autour d’un gros noyaux). Pour l’instant, notre 1ier prix gastronomique revient au jabuticaba, sorte de raisin noir qui pousse à même le tronc de son arbre par centaine, sa chair à l’intérieur est blanche et extrêmement sucré, parfait pour les confitures !

P1150468  sans-titre (2)  4 DSC00744 

Au « Recanto », chaque arbre doit être planté avec amour. Cirène a pour habitude de parler à ses plantes et est persuadée que cela les aide à pousser. Il faut également remercier la Terre nourricière, « Patcha Mama », avant chaque repas pour les aliments qu’elle a produit pour nous nourrir. Vivre pour quelques jours au « Recanto » est un passage singulier dans notre voyage, revenir à un quotidien simple centré sur la nature est très ressourçant. Cirène a le projet d’ouvrir sa maison à des séjours thérapeutiques, l’expérience semble avoir en tout cas fonctionnée pour nous !

 

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Commentaires
S
ça donne vraiment envie !
V
la nature nourrit le corps et l'âme qunad on sait s'en servir intelligemment ....
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